Au creux de nos mémoires s’entassent et fourmillent impressions, trophées et douleurs. Preuves de notre existence. Seuls souvenirs de notre passage dans le temps. Se frottant à nos rêves et nos fantasmes comme autant de bribes éparses, morceaux de nous, attrapés au passage. Incarnant la poésie subtile de bouts de papiers échus au fond d’un tiroir et valsant au son d’une symphonie de souffles et de rires.

Bribes explore la mémoire de ces moments entre-aperçus, ces sensations dont on ne retient que l’élan. Les corps sculptant l’espace et la lumière déjouant le temps, les instants se déposent ou s’envolent. Jouant du déséquilibre et de la précarité, les interprètes attendent patiemment, au bord du gouffre. Les tensions cèdent au contact d’une folie libératrice, défouloir par excellence, et les bribes s’éclipsent aussi prestement qu’elles sont venues.